Le ticket d’entrée pour une voiture électrique est au dessus des 20.000 euros chez la plupart des constructeurs. Il faut aujourd’hui 26.000 euros (hors aides) pour acquérir en France une mini-citadine comme la Twingo ZE ou la VW e-Up alors que l’on trouve une petite dizaine de citadines thermiques en dessous des 13.000 euros. Deux fois moins … Le prix des voitures électriques semble confronté à un plancher infranchissable.
La Dacia Spring fait figure d’exception qui confirme la règle, avec certes un tarif à 19.800 euros mais qui a augmenté de 3.000 euros en quelques mois. Skoda et Seat ont pour leur part renoncé à commercialiser leur versions électriques de la Citigo et Mii … pas de marges, ce qui en dit long.
L’enjeu du prix des voitures électriques est majeur pour en démocratiser la diffusion. Mais tant Renault que Volkswagen _qui sont très attendus avec leurs futures R5 électrique et ID.1/ID.2_ ont confirmé que l’objectif annoncé de 20.000 euros serait intenable au regard du contexte mondial actuel et qu’il faudrait plutôt tabler sur un tarif d’entrée à 25.000 Euros
Lorsque ces prochaines générations de voitures électriques arriveront en 2025, les bonus CO2 seront fortement réduits… voire supprimés. Alors, sans bonus, il faudra impérativement que les constructeurs soient capables de produire des voitures électriques à moins de 30.000, voire moins de 25 000 €, dès le milieu de la décennie si l’on veut véritablement transformer l’essai de la transition énergétique et ne pas la réserver aux seules CSP+
Equation impossible à résoudre : pour avoir des voitures moins chères, il faudra rogner sur l’équipement et mettre des batteries plus petites. Mais avec des batteries plus petites et un équipement spartiate, le client repart avec une voiture peu séduisante. On voit l’exemple de la Dacia Spring qui fait malgré tout beaucoup de concessions pour s’afficher juste en dessous la barre des 20.000 euros. Et elle est fabriquée en Chine.
Et 25.000 € pour un second rôle, c’est sans-doute encore élevé… à fortiori dans un contexte d’inflation et de réduction du pouvoir d’achat des ménages.
Le salut viendra alors peut-être des constructeurs chinois, les seuls semble-t-il capables de casser les prix. Mais eux-aussi préfèrent pour le moment se focaliser sur des berlines ou SUV spacieux, et des gammes de prix qui ne descendent pas sous les 30.000 euros.