De plus en plus d’observateurs prédisent un avenir sombre voire apocalyptique pour Tesla, le pionnier de la voiture électrique…
Le magazine économique « Les Echos » affirme que le modèle Tesla n’est pas tenable, au motif que si le produit est technologiquement au point, son industrialisation ne l’est pas avec une production incapable de monter en cadence pour servir les demandes de son Model 3. Et de mettre en avant que la production en grande série est une technologie que Tesla ne maîtrise pas, là où les grands constructeurs mondiaux ont mis un siècle pour l’assimiler.
Du coté de « Libération » on prophétise plutôt l’effondrement économique de Tesla en relayant les propos du fonds spéculatif John Thompson : «Je pense que Tesla va s’écrouler dans les trois-six mois à venir. […] Tesla est, sans aucun doute, au bord de la faillite» et résume le problème en une formule assassine : «Tesla vaut deux fois plus que Ford, mais Ford a fabriqué 6 millions de voitures l’an dernier et gagné 7,6 milliards de dollars, tandis que Tesla a construit 100 000 voitures et perdu 2 milliards de dollars. Je n’ai jamais rien vu d’aussi absurde dans ma carrière.»
Dernier rebondissement en date, le 16 avril dernier, Tesla a suspendu la production du Model 3 pour « améliorer l’automatisation et traiter systématiquement les goulots d’étranglement » et Elon Musk a admis que le niveau d’automatisation de la chaîne d’assemblage de la Model 3 était trop important. Reste que la remise en cause du « tout robot » et l’enchaînement des retards de livraison (et donc des rentrées de trésorerie) ne sont pas des signes très rassurants pour l’avenir.
Tesla est un peu trop en avance conceptuellement par rapport à l’état du marché. La principale faute de Musk aura été, si l’effondrement a bien lieu, d’avoir vu les chose en trop grand et trop vite…