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Groupe Stellantis BYD constructeur chinois Bus hybride TOP4 voitures électriques

Le développement de la voiture électrique passe par l’autonomie, si l’on ne veut pas la cantonner aux petits trajets domicile travail bien planifiés. Une SORTIE ou un VOYAGE restent un exercice impliquant une planification rigoureuse, une perte significative de temps et surtout l’angoisse de la panne sèche.

C’est en me déplaçant sur une concession Nissan, et constatant qu’un usager attendait que la borne de recharge pour sa Leaf se libère que j’ai engagé la discussion avec le propriétaire, ce dernier me confiant son amertume post-achat.

Les autonomies officielles des VE sont calculées sur des parcours suburbains intégrants des vitesses modestes et des freinages (rechargeants) fréquents. Pas sur des trajets autoroutiers à 130 km/h, sur lesquelles les ressources électriques s’épuisent bien plus vite.

La tendance, c’est donc l’augmentation de la capacité de la batterie, que l’on observe sur les dernières moutures de Zoe, de Leaf … permettant d’annoncer des autonomies entre 250 et 300 km. Mais la rançon de cette extension d’autonomie se paye en temps de recharge. Pour recharger les 40 kW d’une Nissan Leaf 2018 de 40kW, il faudra entre 7h30 et 8h sur une Wallbox 7kW/32A à domicile (21h sur une prise 2,2kW/10A domestique). Sur une borne de recharge « rapide » type CHAdeMO 50kW Nissan annonce pouvoir recharger « 80% de la capacité entre 40 et 60 minutes ».

Premier problème … 80% ce n’est pas 100%. Second problème, des bornes CHAdeMo, il n’y en a pas 500 en France. Plutôt 300, à ce jour. Entre Bordeaux et Poitiers, en passant par Angoulême, aujourd’hui, il n’y a que 2 connecteurs CHAdeMO et aucun Combo pour 240 kilomètres de trajet. Et que se passe-t-il quand on arrive à la borne et qu’un autre utilisateur vient juste de se brancher, ce qui venait d’arriver à mon interlocuteur ? On attend qu’il ai terminé ? Ce qui nous fait 2h d’arrêt pour espérer recharger à 80% … la thermique est déjà arrivée depuis longtemps à Poitiers ! Et nous n’avons pas évoqué l’éventualité que la borne soit Hors Service, pourtant ça c’est déjà vu.

Borne de recharge

Le développement d’un réseau de recharge rapide est crucial pour la démocratisation de la voiture électrique. Et l’on se rend compte que le concept Tesla « grosses batteries » et des fermes de « Super Chargeurs » est sans doute la meilleure stratégie quand on veut se projeter au delà des petits parcours locaux.

Mais là, se posent d’autres problèmes, notamment en terme d’infrastructure de réseau électrique : si poser une borne 50 kW ici et là ne pose pas (trop) de problème, c’est nettement plus compliqué de proposer une ferme de plusieurs bornes de recharge nécessitant de pouvoir délivrer plusieurs centaines de kW en simultané.

Et au delà, se pose la question de la capacité du pays à fournir un surcroît de mégaWatts au fil des ventes de VE …

One thought on “Electrique : le blues de la recharge

  1. J-Claude dit :

    C’est vrai que malgré l’intérêt écologique et les avantages pour les passagers comme pour les riverains, la voiture électrique ne pourra pas se développer tant que le problème de batterie et surtout de son chargement ne sera pas réglé.
    Ensuite, il faudrait voir comment est fabriqué l’électricité qui alimenterait un espace de recharge comprenant plusieurs plots.

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